Italie : 2 milliards d’euros alloués au programme d’avion de combat britannique Tempest

Le gouvernement italien vient de consentir un investissement de 2 milliards d’euros étalés sur 15 ans pour l’élaboration du futur avion de combat de 6e génération britannique et suédois dont il est, en parallèle au programme SCAF, partenaire au travers de Leonardo.

Cette participation financière lui permettra d’avoir un accès exclusif à ce programme avec des retombées technologiques et économiques importantes pour son armée et son industrie de défense. Ce projet l’aidera notamment à approfondir par la suite la transition numérique de son secteur aérospatial et de renforcer ses centres de recherches dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la propulsion.

Si ce programme britannique est concurrent au programme SCAF, la participation conjointe de l’Italie à ces deux programmes sera toutefois de nature à favoriser des passerelles entre eux pour une meilleure intégration des industries de défense au niveau européen.

Autriche : 20 nouveaux trains de nuits commandés à Siemens Mobility pour ÖBB

ÖBB (Österreichische Bundesbahnen) la compagnie nationale autrichienne des chemins de fer vient de confirmer sa commande de vingt nouvelles rames Nightjets, amenant à 33 le nombre de trains de nuit qui lui seront livrés d’ici à 2025.

L’Autriche souhaite profiter de sa situation géographique centrale en Europe pour renforcer sa position de leader européen dans le transport ferroviaire passager nocturne. Les enjeux climatiques et les engagements pris par l’ensemble des pays européens dans le réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre promettent un bel avenir à cette branche du secteur ferroviaire.

C’est pour cette raison qu’elle investit dans le renouvellement de sa flotte, consciente des impératifs d’amélioration de l’expérience passager pour convaincre ces derniers à privilégier le train à l’avion. Les nouvelles liaisons seront principalement destinées au trafic transalpin entre l’Allemagne et l’Italie.  

République Tchèque : Avast, le champion tchèque de la cybersécurité, racheté par NortonLifelock

Avast Software, le célèbre concepteur de solution antivirus tchèque vient de donner son accord à l’acquisition de l’intégralité de ses parts par l’américain NortonLifelock pour plus de 8 milliards de dollars.

Le secteur de la cyber sécurité étant en plein boom avec une croissance estimée de 15 % annuelle à échelle mondiale pour ces cinq prochaines années, nécessite des investissements considérables pour s’adapter l’explosion et au perfectionnement des menaces.  

Cette fusion permettra à Norton de bénéficier de l’expérience du groupe tchèque, détenteur entre autres depuis 2016 d’AVG, dans le domaine de la protection de la vie privée avec 400 millions d’utilisateurs et de valoriser des parts de marchés majoritairement basée sur l’utilisation de gratuitiel.

Pologne : Décathlon compte produire 1 million de vélos par an dans le pays

Implanté depuis 2001 en Pologne, Décathlon qui y produit près de cent produits pour 30 marques différentes et en a fait son cinquième marché européen, va lancer début 2022 dans sa future usine de Brześć Kujawski en Couïavie la fabrication d’un million de vélo par an.

En partenariat avec le portugais RTE qui produit exclusivement pour Décathlon, ce sont 21 millions d’euros qui ont été investis sur ce site. Il alimentera ainsi les marchés européens baltiques et orientaux. Cet investissement devra mener à terme au recrutement de 600 personnes

Cet investissement s’accompagne également d’un renforcement de la chaîne d’approvisionnement locale du groupe. Le secteur du cyclisme étant largement tributaire des exportations chinoises, Décathlon souhaite rapprocher la production de ses pièces détachées, en particulier les batteries, de son unité d’assemblage finale.

Royaume-Uni : 260 millions de livres sterling investis pour l’industrie éolienne

Le Royaume Uni dans le cadre de son plan de décarbonation de son économie exposé en Novembre 2020, vient de convaincre les espagnols Siemens Gimesa et GRI Renewable Industries d’investir 260 millions de livres dans l’extension des capacités de production de leurs sites dans le nord de l’Angleterre.

Déjà bien présent dans l’estuaire du Humber où Siemens Gimesa emploie 1000 personnes, le groupe, un des principaux acteurs du secteur éolien dans le monde va procéder au recrutement de 200 personnes supplémentaires. Il sera accompagné de son partenaire, spécialiste de la production de turbines, dont les effectifs seront également en hausse 260 collaborateurs.

Bénéficiant de gisements éoliens énormes, le Royaume-Uni a mis la production d’électricité à partir d’énergie marine au coeur de sa politique énergétique pour les décennies à venir. Le gouvernement envisage ainsi une production de 40 GW d’énergie éolienne d’ici à 2030 ainsi que la création au niveau national de 250 000 emplois associés aux énergies renouvelables.  

Allemagne : BioNTech prévoit un chiffre d’affaire de 16 milliards d’euros pour l’année 2021

BioNTech le laboratoire allemand à l’origine du premier vaccin à ARNm Pfizer, revoit ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’année 2021 à la hausse. Estimant pouvoir produire grâce à son partenariat avec le géant américain 3 milliards de doses jusqu’à la fin de cette année, cette entreprise inconnue du grand public avant la pandémie, pense effectuer 16 milliards d’euros de ventes.

Spécialiste dans les thérapies géniques, le groupe fondé en 2008, souhaite dorénavant tirer profit de sa réputation acquise et des moyens financiers générés pour développer son indépendance par rapport aux autres groupes pharmaceutiques. Alors que les thérapies géniques se trouvaient dans une phase de stagnation et décourageaient les investisseurs à s’engager dans cette voie, le succès et la rapidité de développement du vaccin a fini par convaincre du potentiel extraordinaire de cette technologie.

C’est donc consciente des opportunités de développement qui se dévoilent pour BioNTech et des intérêts stratégiques vitaux que cette technologie représentera à l’avenir dans le domaine de la santé, que l’entreprise souhaite désormais investir en masse dans l’éradication d’autres maladies. Elle pense ainsi pouvoir lancer un premier essai thérapeutique contre la malaria dès 2022.

Hongrie : Wizz Air envisage le recrutement de 4 600 nouveaux pilotes d’ici à 2030

Wizz Air, la compagnie hongroise low cost, détenue par l’américain Indigo Partners, vient d’annoncer ses ambitions pour cette prochaine décennie. Desservant 191 destinations dans 49 pays différents, elle envisage le triplement de sa flotte aérienne pour atteindre 500 appareils d’ici la fin de la décennie et le recrutement de 4 600 nouveaux pilotes.

Dans l’un secteur les plus touchés par la crise sanitaire, les transformations nécessaires à la consolidation des activités de chacun des acteurs traditionnels et le gel de nombre d’investissements – conséquence des trous dans les trésoreries – augurent pour les compagnies low-cost de belles perspectives.

Mieux adaptées au marché et plus réactives que les grandes compagnies, elles seront très certainement les grandes gagnantes de la reprise post-covid du traffic aérien.  C’est ce qui justifie les investissements du groupe hongrois pour intensifier sa présence sur les routes déjà existantes et accroître le nombre de ses destinations.

Pologne : ING BSK, le 4e plus grand détenteur d’actifs en Pologne, double ses profits au second trimestre

ING Bank Śląski, quatrième plus grand établissement bancaire en détention d’actifs et cinquième en nombre de clients, annonce un profit net de 134,5 millions d’euros pour ce second semestre. En hausse de 94% par rapport à l’année précédente, ces résultats sont en grande partie à mettre sur le compte d’une meilleure gestion des actifs bancaires du groupe, d’une hausse des commissions prélevées sur ses opérations ainsi qu’un contexte de croissance très importante des prix dans le secteur immobilier.

La Pologne enregistre, selon Eurostat, la plus grande hausse des prix en Europe dans le secteur résidentiel, 11%, tout juste après le Luxembourg. Dopé par une croissance des investissements immobiliers principalement localisés à Varsovie et ses 5 plus grandes métropoles, cette dynamique se traduit pour ING BSK par une hausse de 75% sur un an de la valeur de ses prêts hypothécaires. En outre, la reprise de la consommation des ménages s’est également traduite par une croissance de 177% des crédits à la consommation.

Roumanie : Une croissance économique relevant presque du miracle

La Roumanie fait partie des rares pays au monde avec la Chine, la Corée du Sud, le Chili, l’Australie et la Lituanie à avoir affiché une activité économique en croissance lors du quatrième trimestre 2020. Si les restrictions sanitaires ont fortement impacté l’ensemble des économies du continent européen, ce dernier trimestre 2020 a néanmoins permis à la Roumanie de limiter la contraction de son PIB à 3,9% et de prendre de l’avance sur le redémarrage de son économie.

C’est donc dans ce contexte que la Commission Européenne, au vu du dynamisme retrouvé de l’économie dace et des nouveaux investissements publics, privés et européens engagés, revoie à la hausse la croissance de ce pays pour cette année 2021, 7,4% contre 4,8 pour l’ensemble de l’UE.

La résilience de la Roumanie à la crise est en grande partie, selon l’académie d’études économiques de Bucarest, liée à la grande capacité d’adaptation du secteur tertiaire roumain. Celui-ci étant récent, notamment dans les secteurs à très forte valeur ajoutée, bénéficie d’un dynamisme qui le rend particulièrement flexible et résilient dans son management des ressources humaines.

Si les performances roumaines sont assez éloquentes, il est toutefois nécessaire de rappeler le bénéfice qu’apporte les fonds européens au pays. Dans le cadre financier pluriannuel 2021-2027 la Roumanie recevra près de 80 milliards d’euros. Ils se composent notamment de 18,8 milliards de PAC, 26,8 milliards de fonds de cohésion ainsi que de 32,3 milliards d’euros dans le cadre du plan de relance européen. Ces fonds devront ainsi améliorer l’inclusivité de l’économie roumaine parmi les plus inégalitaire d’Europe et renforceront les capacités d’absorption des investissements européens émis dans le pays.

Pologne : 250 millions de Zlotys d’argent public pour la future marque automobile polonaise Izera

Le gouvernement polonais dans le cadre de son soutien au développement de constructeurs automobiles nationaux consent à s’impliquer à hauteur de 250 millions de Zlotys (55 millions d’euros) dans les activités du groupe Electromobility Poland. Propriétaire d’une marque récemment crée, Izera, ce groupe envisage le lancement à partir de 2024 de la production de ses propres véhicules sur le marché européen.

Dans le contexte de conversion à marche forcée du parc automobile européen vers la motorisation électrique, la baisse des investissements nécessaires à la conception de nouvelles chaînes de production présente une opportunité extrêmement favorable à de nouveaux entrants sur le marché. La diminution de moitié du nombre de composants utilisés par rapport à une motorisation thermique, couplée à la technicité réduite des pièces assemblées permet effectivement à de nouveaux acteurs d’entrer sur ce marché jusqu’alors intégralement détenu par les acteurs traditionnels de l’automobile.   

Les investissements restent toutefois très conséquents, si les 250 millions de Zlotys consentis par le gouvernement polonais assureront la phase préparatoire du projet, l’investissement total nécessaire au lancement de la production dans sa future usine près de Katowice en 2024 est estimé à 5 milliards de zlotys (soit 1,1 milliard d’euros). En outre, des efforts majeurs doivent également être réalisés dans la réduction des coûts de production. Electromobility Poland ne bénéficie pas des économies d’échelles et de l’expérience de ses grands concurrents européens.