Pologne : ING BSK, le 4e plus grand détenteur d’actifs en Pologne, double ses profits au second trimestre

ING Bank Śląski, quatrième plus grand établissement bancaire en détention d’actifs et cinquième en nombre de clients, annonce un profit net de 134,5 millions d’euros pour ce second semestre. En hausse de 94% par rapport à l’année précédente, ces résultats sont en grande partie à mettre sur le compte d’une meilleure gestion des actifs bancaires du groupe, d’une hausse des commissions prélevées sur ses opérations ainsi qu’un contexte de croissance très importante des prix dans le secteur immobilier.

La Pologne enregistre, selon Eurostat, la plus grande hausse des prix en Europe dans le secteur résidentiel, 11%, tout juste après le Luxembourg. Dopé par une croissance des investissements immobiliers principalement localisés à Varsovie et ses 5 plus grandes métropoles, cette dynamique se traduit pour ING BSK par une hausse de 75% sur un an de la valeur de ses prêts hypothécaires. En outre, la reprise de la consommation des ménages s’est également traduite par une croissance de 177% des crédits à la consommation.

Roumanie : Une croissance économique relevant presque du miracle

La Roumanie fait partie des rares pays au monde avec la Chine, la Corée du Sud, le Chili, l’Australie et la Lituanie à avoir affiché une activité économique en croissance lors du quatrième trimestre 2020. Si les restrictions sanitaires ont fortement impacté l’ensemble des économies du continent européen, ce dernier trimestre 2020 a néanmoins permis à la Roumanie de limiter la contraction de son PIB à 3,9% et de prendre de l’avance sur le redémarrage de son économie.

C’est donc dans ce contexte que la Commission Européenne, au vu du dynamisme retrouvé de l’économie dace et des nouveaux investissements publics, privés et européens engagés, revoie à la hausse la croissance de ce pays pour cette année 2021, 7,4% contre 4,8 pour l’ensemble de l’UE.

La résilience de la Roumanie à la crise est en grande partie, selon l’académie d’études économiques de Bucarest, liée à la grande capacité d’adaptation du secteur tertiaire roumain. Celui-ci étant récent, notamment dans les secteurs à très forte valeur ajoutée, bénéficie d’un dynamisme qui le rend particulièrement flexible et résilient dans son management des ressources humaines.

Si les performances roumaines sont assez éloquentes, il est toutefois nécessaire de rappeler le bénéfice qu’apporte les fonds européens au pays. Dans le cadre financier pluriannuel 2021-2027 la Roumanie recevra près de 80 milliards d’euros. Ils se composent notamment de 18,8 milliards de PAC, 26,8 milliards de fonds de cohésion ainsi que de 32,3 milliards d’euros dans le cadre du plan de relance européen. Ces fonds devront ainsi améliorer l’inclusivité de l’économie roumaine parmi les plus inégalitaire d’Europe et renforceront les capacités d’absorption des investissements européens émis dans le pays.

Pologne : 250 millions de Zlotys d’argent public pour la future marque automobile polonaise Izera

Le gouvernement polonais dans le cadre de son soutien au développement de constructeurs automobiles nationaux consent à s’impliquer à hauteur de 250 millions de Zlotys (55 millions d’euros) dans les activités du groupe Electromobility Poland. Propriétaire d’une marque récemment crée, Izera, ce groupe envisage le lancement à partir de 2024 de la production de ses propres véhicules sur le marché européen.

Dans le contexte de conversion à marche forcée du parc automobile européen vers la motorisation électrique, la baisse des investissements nécessaires à la conception de nouvelles chaînes de production présente une opportunité extrêmement favorable à de nouveaux entrants sur le marché. La diminution de moitié du nombre de composants utilisés par rapport à une motorisation thermique, couplée à la technicité réduite des pièces assemblées permet effectivement à de nouveaux acteurs d’entrer sur ce marché jusqu’alors intégralement détenu par les acteurs traditionnels de l’automobile.   

Les investissements restent toutefois très conséquents, si les 250 millions de Zlotys consentis par le gouvernement polonais assureront la phase préparatoire du projet, l’investissement total nécessaire au lancement de la production dans sa future usine près de Katowice en 2024 est estimé à 5 milliards de zlotys (soit 1,1 milliard d’euros). En outre, des efforts majeurs doivent également être réalisés dans la réduction des coûts de production. Electromobility Poland ne bénéficie pas des économies d’échelles et de l’expérience de ses grands concurrents européens.

Allemagne : Volkswagen redevient propriétaire du français Europcar

Quinze années après la revente d’Europcar à la société d’investissement française Eurazeo le géant automobile allemand rachète l’entreprise dans le cadre d’un consortium avec le fond britannique Attestor et le spécialiste néerlandais de la mobilité Pon. Valorisée à 2,5 milliards d’euros lors de la dernière offre d’achat, le français qui accuse de lourdes pertes dans ce secteur extrêmement sinistré par la crise sanitaire parvient tout de même à attirer les investisseurs et définir une stratégie de développement pour les années futures.

C’est donc dans cet optique que Volkswagen consent au rachat de son partenaire. L’importance du parc automobile d’Europcar nécessaire à son activité de location, et ce malgré son dégraissage récemment effectué, lui permettra d’assurer des ventes auprès de ce partenaire importantes.

Le deuxième grand intérêt présenté par le groupe Europcar réside dans son avance prise avec Ubeeqo dans le développement de solutions techniques répondant aux nouvelles méthodes de consommation de service de location.

A l’heure où le software permet d’optimiser l’utilisation des véhicules et de développer l’autopartage entre propriétaire, il est devenu vital pour les constructeurs automobiles de s’emparer de ces problématiques.  L’acquisition d’Europcar devient donc parfaitement compréhensible.   

République Tchèque : Le gouvernement et la CEZ envisagent la construction d’une Gigafactory

Le gouvernement tchèque vient d’officialiser en accord avec la CEZ – la compagnie nationale de production et de distribution d’électricité – son intention d’investir dans le cadre d’un partenariat élargi avec de grandes entreprises des secteurs concernées, 2 milliards d’euros (52 milliards de couronnes) pour la construction de batteries à base de lithium. Volkswagen, propriétaire du groupe Skoda et le coréen LG ont également fait part de leur intérêt pour ce projet.

Bénéficiant d’importants gisements de lithium – 3% des réserves mondiales – dans les montagnes dessinant la frontière avec la Saxe, le gouvernement souhaite développer des synergies avec l’ensemble des acteurs de la région. Cela concerne notamment le groupe LG premier producteur de batteries en Europe grâce à son implantation à Wroclaw dans le sud-ouest de la Pologne. À terme ce sont 2 300 emplois qui devraient ainsi être crées si le projet abouti.

Italie : Un rebond encourageant pour l’économie italienne

Le fond monétaire international revoit à la hausse les perspectives de croissance économique de l’Italie pour cette année 2021 et envisage même une reprise plus intense de l’activité qu’en Allemagne.

Succédant à une chute de 8,9% en 2020 du fait de la crise sanitaire, le rebond de l’activité économique de la péninsule italienne sera de 4,9% cette année, poursuivi par une croissance de 4,2% en 2022. Ces chiffres sont ainsi supérieurs à ceux de l’Allemagne qui devrait enregistrer un PIB en hausse respectivement de 3,6% et 4,1% en 2021 et 2022.

Autriche : BNP Paribas se sépare de Hello Bank Autriche

Sept ans après son acquisition de direktanlage.at qu’elle avait rebaptisée « Hello Bank », BNP Paribas cède sa participation dans cette entreprise autrichienne au profit de BAWAG P.S.K, quatrième plus grand groupe bancaire du pays.

Gérant plus de 8 milliards d’euros d’actifs auprès de 80 000 clients, direktanlage.at continuera désormais sous le nom d’Easybank. Elle se considère comme la première banque en ligne d’Autriche.

Pologne : Les investissements directs étrangers polonais en constant développement

La Pologne connait depuis plusieurs années au sein de ses entreprises un changement de stratégie croissance très significatif de l’état de développement du pays. Destinataire entre 2015 et 2020 de près de 65 milliards d’euros d’IDE – le triple des investissements polonais à l’étranger – une nouvelle dynamique naît dans ce pays de 38 millions d’habitants devenu trop petit pour assurer la croissance de ses acteurs économiques nationaux.

En effet, alors que les investissements ont cru de 1,5 milliards d’euros en 2020 poursuivant leur hausse record de l’année précédente, ce sont un quart des entreprises cotées à la bourse de Varsovie qui y ont pris part et 72% qui envisagent une croissance de leurs activités hors des frontières nationales dans les prochaines années.

Parmi les secteurs polonais en expansion se trouvent notamment celui de l’extraction minière avec le groupe KGHM Polska Miedź, celui des jeux-vidéo avec le rachat par CD Projekt des studios canadiens Digital Scapes ou encore celui de la médecine avec Mercator Medical qui vient d’investir en Thaïlande.

Pologne : Le secteur industriel, pilier de la croissance polonais au cours du second semestre 2021

La Pologne fait preuve d’une activité industrielle extrêmement intense depuis le début de cette année avec une augmentation de la production de 18.6% par rapport à l’année 2020 et une augmentation des prix de 7%.

Bénéficiant très favorablement de la reprise de l’économie mondiale avec des carnets de commandes pleins pour les mois à venir, elle est également destinatrices de très nombreux investissements industriels à long terme. Les acteurs industriels conscients des risques d’insécurité de plus en plus pressants pesant sur leurs approvisionnements en Asie souhaitent développer des partenariats pérennes en Europe centrale et rapprocher leur production des foyers de consommation européen.

Les secteurs affichant les plus nettes croissance sont ceux de l’électronique et de la production d’appareils électriques. Ils sont respectivement responsables, selon le think tank Polski Instytut Ekonomiczne, l’institut économique polonais, de 47,5 et 38,3% de la croissance industrielle polonaise de cette année.

Hongrie: La branche automobile de Bosch investit 146 millions d’euros dans le pays

Bosch dans le cadre du développement de ses activités de Conception et de Recherche en Europe de l’Est investit 146 millions d’euros en Hongrie sur son site de Maklar. Consécutif à l’agrandissement décidé récemment de son centre d’ingénierie à 200 kilomètres de là à Cluj Napoca en Roumanie, la firme confirme sa volonté de faire de l’Europe de l’Est, un territoire stratégique dans le développement de ses solutions de conduite autonome.

La Hongrie a toujours été un pays de choix pour Bosch qui y emploie plus de 15 000 personnes sur ses différents sites. Proche de l’Allemagne avec qui elle entretient des relations bilatérales économiques très approfondies, elle bénéficie d’investissements et de partenariats commerciaux constamment renouvelés. Les exportations magyares vers l’Allemagne ont d’ailleurs bondi de 19% lors de ces quatre premiers mois.

En dépit de la pandémie, le pays affiche une croissance des investissements directs étrangers de 140% et un objectif de croissance de 5,5% cet année.  Le gouvernement hongrois ne manque ainsi pas de faire valoir les qualités de son large tissu de petites et moyennes entreprises présents sur son territoire.